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 Corne d'Ariège

    

        La vallée d'Hers dans les Pyrénées Ariégeoises abritait jadis de nombreuses manufactures de peigne et autres articles en corne. L'apparition des matières plastiques a sonné le glas de cette production de masse qui s'exportait partout à travers la France. Loin des chiffres d'antan lorsque la corne faisait travailler plus de 1000 personnes, la tradition est toujours vivante  puisqu'une poignée d'artisans exerce encore aux pieds des Pyrénées. Parmi ces gardiens du temple, il y a Jean Mathivet qui s'est lancé il y a peu. Après avoir été formé à l'Aiguillon par un des derniers fabricants de peignes traditionnels, il a crée Silicorne Vallée, dans l'ancienne Gendarmerie de Bélésta. Un atelier où il revisite un peu le travail classique en proposant une gamme d'articles allant du fonctionnel comme des porte-stylos ou des cures ongles à l'imaginaire. Tels ces charmants animaux pour lesquels l'ancien archéologue s’inspire de son ancien métier pour créer des figurines tirées du bestiaire rupestre. Qui plus est la région est ourlée de grottes comme celles du Mas d'Azil ou de Niaux, c'est précisément du salon noir de cette dernière qu'est inspiré le bouquetin que vous pouvez voir sur les images ci-dessous. C'est donc un artisanat doublement local qui se pratique dans cet atelier! Pour ses créations, Jean travaille principalement la corne naturelle (vache, bœuf, mouton, ...) et les bois de cervidés voire un peu de bois végétal. La confection d'une pièce ne nécessite pas moins de 10 opérations. Tout d'abord, la corne doit être ouverte, déroulée et aplatie. Ensuite Jean sort son crayon et son gabarit pour tracer les formes sur les morceaux de corne qui sont ensuite chantournés. S'ensuivent de longues séances de ponçage et d'affinage avant l'étape du lustrage qui permettra de mettre en valeur les veines de la corne.

En savoir plus:

 

Plongée dans la Silicorne Vallée:

www.silicornevallee.com

 

Des infos sur l'histoire du peigne en Ariège par ICI:

Retour chez Jean pour une séance de biscayage. C'est l'étape préparatoire qui consiste à transformer la corne brute en support de travail. En l’occurrence une plaque de corne aplatie qui servira de base pour façonner les pièces. Encore en rôdage, Jean travaille généralement en collaboration avec son collègue du village d'à côté pour cette opération technique.

Pour l'hexactitude, il a tout de même improvisé une petite session de biscayage devant son atelier! Un grand merci et voici le travail...

Matière Première
Bouillon de cornes
Atelier ouvert
Sortie de cornillon
Barbecue de kératine
Découpe à la serpette
La corne est déroulée
Corne prête à l'emploi
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